http://www.ledauphine.com/accident-fatal-de-speed-riding-un-pratiquant-trouve-la-mort-dans-les-aravis-une-chute-d-au-moins-250-metres-@/index.jspz?chaine=26&article=97262un copier/coller au cas ou la page disparaisse.
Dramatique accident de speed riding (*) mardi à la Clusaz. David Deloche, âgé de 35 ans, domicilié au Grand-Bornand, a trouvé la mort après avoir fait une chute d'au moins 250 mètres. Skis aux pieds et voile au-dessus de sa tête, l'homme avait décollé vers midi depuis le vertigineux couloir des Croix, au-dessus de l'Aiguille des Calvaires, à 2300 mètres d'altitude. Il avait pris son envol face au massif des Confins.
Comme l'exige la réglementation, il évoluait en hors pistes. Les speed riders doivent voler à plus de 100 mètres des cables des remontées mécaniques et 50 mètres des pistes damées. Que lui est-il arrivé ? Une enquête de gendarmerie devra le déterminer. Ce qu'on sait c'est que des randonneurs ont retrouvé son corps sans vie vers 14h 30, au bas du couloir, à 1800 mètres. Ils ont appelé les pompiers qui ont alerté le service de sécurité des pistes de la station. Le pisteur envoyé sur place ne pouvait, lui-aussi, que constater le décès du skieur volant. Trois militaires du PGHM d'Annecy et cinq appartenant à la brigade de Thônes et du poste provisoire de la gendarmerie de Saint-Jean-de-Sixt arrivaient immédiatement en renfort. Le corps de la victime a été redescendu dans la vallée par l'hélicoptère de la section aérienne de Chamonix.
Le sportif n'était pas un novice dans la discipline. Inscrite dans les sports de glisse nouvelles tendances, cette dernière est censée procurer des émotions fortes. Un site de décollage officiel est proposé par la station de la Clusaz à ses adeptes, dans la Combe de Borderan. Mais d'après le directeur de la sécurité des pistes, Joël Collomb-Patton, cette pratique est encore très marginale et attire davantage les passionnés de vol libre que de ski. Toutefois, ce terrible accident ne devrait pas entraîner de nouvelles mises en garde particulières de la part du service des pistes.
(*) Entre parapente et parachute, le speed riding se pratique avec des skis et une voile. L'objectif est faire des bonds de plusieurs dizaines de mètres et de poser ses traces dans des champs de neige vierge. Il date des années 2000. Le brevet n'est pas obligatoire. La seule obligation légale en France est de posséder une assurance responsabilité civile aérienne pour pratiquer le vol libre. Toutefois, la fédération de vol libre dont dépend ce sport, encourage à passer le brevet de pilote. Le matériel est constitué d'une paire de skis, une sellette, une voile, un casque et un masque. Ce matériel permet de remonter facilement les pistes en utilisant les remontés mécaniques des skieurs. Comme en parachutisme, plus le pilote est expérimenté, plus la surface de la voile sera petite, donc moins encombrante et plus rapide. Les ailes de speed riding vont de 14m² à 10m², voire moins pour les meilleurs pratiquants.