Pas du tout !
La zouille, c'est :
* volontaire (sinon, ça s'appelle une galère)
* un plaisir
* la recherche d'une certaine difficulté
* inutile (et donc furieusement indispensable)
Des exemples de zouilles mémorables :
* Avec Hugues au retour des CDM, dans une anse vide à marée basse, dans un champ de nids de diplodocus, en 5.5m² alors qu'il aurait fallu 10m², à essayer de passer dans le mou et les salicornes
juste pour le plaisir d'explorer* A St Brévin sous le pont, à passer dans les flaques de vases en char parce que seul moyen d'accéder à des lieux sans aucun intérêt niveau roulage,
mais on voulait y aller* Un nombre incalculable de descentes au vent en été, au soleil couchant, sachant très bien que le vent va se casser la gueule et que ça va être tendu pour rentrer ... (dans ce cas, c'est une zouille préparatoire, la vraie zouille c'est une fois que le vent s'est effectivement cassé la gueule, voir plus), mais
on est là pour rouler alors on roule et puis le coucher du soleil, c'est joli* Un retour face au vent à tirer des bords de 30m dans le sable mou (Sion / St Jean vent dans le pif, pour les connaisseurs) à "recoudre la plage" selon l'expression de tracto, pour gagner péniblement 10m à chaque bord,
mais je voulais y aller, non mais !Ça ne se limite pas au char, je me rappelle très bien une rando sur le GR10, chargés comme des mulets, quelques heures avant le coucher du soleil, sous un orage de malade : à gauche, la route, 3h. A droite, la variante non balisée qui passe par un canyon, 4h (mini). Et le plaisir ensuite, en arrivant trempés au gite, toujours sous l'orage, à la frontale ... mais c'était volontaire, on aime pas marcher sur le bitume ...
A noter qu'une zouille peut facilement se transformer en galère
Attention : prendre un raccourci pour gagner du temps, ce n'est pas de la zouille. C'est au plus du passage d'obstacle. La zouille, d'un pur point de vue efficacité, c'est d'abord prendre (perdre) son temps.