(Aventure proche de celle de Denis)
Il y a quelques temps de cela (un mois?), j'arrive vers 13h sur le parking des Hemmes, impatient d'en découdre avec les éléments.
Faut dire que windguru prédisait du vent et que, en guise de confirmation, la manche à air en bordure de d'autoroute, sur le tronçon Dunkerque-Gravelines, dansait joliment la coucaracha. Et je ne parle même pas de la voiture qui dodelinait dangereusement sous les rafales.
Certes, c'était du vent de terre, mais au moins il y en avait.
Et pas qu'un peu. En stoppant sur le parking, je sors de l'habitacle, j'attrape l'anémo et je fonce sur la plage. La mesure est à la hauteur des espérances: 27 noeuds en rafales. Hum. Va falloir s'accrocher et sortir petit.
En revenant sur le parking, j'avise le camion avec les autocolants Euphoria (tellement pressé de sentir le vent que je ne l'avais pas vu au premier passage... hum, qui a dit que je ne suis pas toujours attentif?). Bref, je fait toc toc contre la porte du camion d'olivier. Il finit son repas paisiblement installé dans son van (ça donne super envie d'avoir le même), il discute avec un de ses potes et sirotent le café.
Ils ne vont pas tarder à remonter dans leurs buggy. On discute un peu, Olivier me confirme que le vent tient bon et qu'il faut y aller mollo côté voilure.
Je retourne à ma tuture, pour monter mon buggy (un PL). Je sors mes pitites affaires, les tubes et les roues, les gants, les lignes, le casque, la sardine et là, une goutte de sueur pointe sur mon front: j'ai oublié mes voiles.
Enfin, si, j'en ai pris une, mais vu le vent qui tournicote, autant dire que je n'en ai pas: c'est une 6m2
(radsail: vous savez, ce gros tracteur plutôt lent avec une traînée latérale qui ferait partir en crabe un PROTASK sur-lesté un jour de pétole).
J'enrage, j'éructe, je me traite de tous les noms et encore, j'invente même de nouveaux mots pour désigner mon oubli. Si je m'étais rencontré au salon de l'agriculture, je me serais dit: "dégage pov' c..".
Autant dire que je suis vert, gris, rouge. Toutes les couleurs de l'arc-en-ciel y passent.
Je ne sais plus trop quoi faire. Olivier me voit tout penaud et me demande ce qui se passe. Et là, son grand sourire m'interpelle. Comment, un brin d'ironie dans une situation pareille? Que nenni. Il n'y a dans sa mine joyeuse nulle moquerie, mais plutôt la main tendue: Olivier
me propose de ma prêter une helium en 1,8 qui s'avèrera très suffisante. J'ai finalement passé une très bonne après-midi.
Quelques jours plus tard, j'ai poussé la porte de son shop (rue des Pyramides, Lille) pour lui acheter une helium 2.2 pour les jours de baston, tellement j'ai trouvé cette aile sympa.
Encore un grand merci à Olivier d'Euphoria Workshop !